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“La goutte de trop”, les ultras montpelliérains dézinguent Savanier et le club après une nouvelle humiliation

Le groupe de supporteurs montpelliérain de la Butte Paillade a publié ce mardi un communiqué très direct à l’encontre du MHSC et de Téji Savanier après la piteuse élimination en Coupe de France face au Puy (4-0). Les ultras ont notamment accueilli avec colère la sortie du capitaine héraultais sur son salaire pendant les galères de l’équipe en Ligue 1.

Après avoir aidé l’OM à se remettre d’aplomb en début d’année, Jean-Louis Gasset ne peut pas faire de merveilles à chaque fois. Malgré l’arrivée de l’expérimenté technicien, Montpellier a connu une fin d’année 2024 chaotique. Dernier de Ligue 1 avec seulement neuf points en quinze matchs, le club héraultais a piteusement quitté la Coupe de France dès les 32es de finale après une défaite face au Puy (4-0), pourtant pensionnaire de N2. De quoi déclencher la fureur des fans locaux.

“Alors que notre club vient de subir une énième humiliation cette saison, nous ne pouvons demeurer sans réaction face à la situation catastrophique dans laquelle l’ensemble de la communauté pailladine est plongée”, ont fulminé les membres de la Butte Paillaide 91 via un communiqué publié sur les réseaux sociaux. “L’élimination 4-0 contre Le Puy Foot 43 (N2) en Coupe de France est déjà une immense faute professionnelle. Elle est aussi indigne de notre maillot, indigne de l’histoire de notre club et une honte pour l’ensemble des amoureux du club et de la ville.”

La “goutte de trop” après avoir touché le fond

Au-delà des résultats décevants de l’équipe, lanterne rouge de Ligue 1 avec quatre points de retard sur le barragiste, l’élimination en Coupe de France a laissé des traces pour le comportement des joueurs sur la pelouse du Puy. En particulier le capitaine Téji Savanier. Pris à partie par un fan présent au bord du terrain, le milieu a répliqué par un “Quand tu touches 210.000 euros par mois, non” pour signifier que la crise actuelle ne l’affectait pas trop. Une phrase qui ne passe pas auprès des ultras du MHSC.

“Quand nous croyons avoir touché le fond, ils trouvent le moyen de nous emmener encore plus bas”, ont enchaîné les membres de la Butte Paillaide 91. “Mais la désillusion est encore plus grande lorsque Téji Savanier, notre capitaine, se permet de répondre à un spectateur qu’être dernier de Ligue 1 ‘tant que je touche 210.000 euros, je m’en fous’. Cette déclaration est la goutte de trop.”

“RIDICULE”, les fausses excuses de Savanier agacent

Après sa saillie verbale abondement relayée sur les réseaux sociaux, Téji Savanier a présenté des excuses via un message publié lundi par le club montpelliérain. Un communiqué officiel pas vraiment du goût des supporteurs pailladins.

“Nous attendions des conséquences et des décisions fermes après cet épisode. Au lieu de cela, nous avons eu droit à un communiqué laconique comprenant une condamnation et des ‘excuses’ de Savanier, rédigées par le service communication du club”, ont encore dénoncé les ultras de la BP91. “RIDICULE. Jusqu’à quand les dirigeants du club, et en premier lieu Laurent Nicollin, vont-ils tolérer que l’on salisse le club de cette manière? Est-ce cela, les valeurs de la Paillade?”

De là à imaginer d’autres sanctions contre le capitaine, qui ne mérite pas “un totem d’immunité” compte-tenu de ses performances sur le déclin? Pas sûr mais nécessaire selon les supporters héraultais.

Nicollin épinglé avec un club qui “oscille entre le ridicule et le pitoyable”

Fils du regretté “Loulou” Nicollin, l’actuel président Laurent Nicollin se voit également reprocher son manque de réactivité par les ultras. A leurs yeux, le dirigeant n’en fait pas assez pour sonner la révolte et les difficultés liées aux droits TV de la Ligue 1 n’expliquent pas tout.

“Nous avons l’impression criante qu’il manque un capitaine pour diriger ce navire en perdition, comme Loulou l’était en son temps. Que fait donc Laurent Nicollin”, se sont ensuite interrogés les fans de Montpellier. “A l’époque de son père, il y a fort à parier que les vacances d’hiver auraient été très courtes pour des joueurs qui ont un besoin urgent d’être secoués.”

Avant de poursuivre, toujours aussi cash: “Aujourd’hui, le club oscille entre le ridicule et le pitoyable, nous ne leur souhaitons pas de bonnes fêtes. Nous n’osons même pas espérer que cette période serve à une quelconque réflexion ou remise en question: pour cela il faudrait que les joueurs aient une once de fierté.”

Jean-Guy Lebreton Journaliste RMC Sport

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